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Paul M ecrit
23 décembre 2018

Trump veut quitter la Syrie

Comme la plupart des conseillers à la sécurité nationale de Trump, des responsables du Pentagone et des diplomates américains, McGurk a exprimé son désaccord ouvertement avec l’affirmation récente du président selon laquelle l’État islamique aurait été vaincu. En dépit d’énormes pertes de territoire en Syrie et en Irak, l’État islamique reste une menace pouvant potentiellement se regrouper et ressurgir, affirment McGurk et d’autres. "Il serait imprudent de dire:" Le califat physique est vaincu, nous pouvons donc partir maintenant ", a déclaré McGurk lors d'une réunion du département d'État tenue le 11 décembre." Tous ceux qui se sont penchés sur un conflit comme celui-ci cela serait d'accord avec ça. " Même lorsque disparaîtra le califat du groupe, a ajouté McGurk, "la fin de (Etat islamique) sera une initiative beaucoup plus à long terme. "Personne ne déclare une mission accomplie." Huit jours plus tard, Trump a annoncé par surprise qu'il retirait de la Syrie environ 2 000 soldats américains et autres personnels américains, déclarant que l'État islamique n'était plus une menace. "Nous avons vaincu ISIS en Syrie, mon seul raison d'être là pendant la présidence de Trump ", a tweeté Trump mercredi. Samedi, malgré la démission de Mattis et la condamnation quasi universelle par deux partisans de son geste pour la Syrie, Trump a continué à défendre sa décision. "Sur la Syrie, nous allions être là-bas pendant trois mois. C'était il y a sept ans. Nous ne sommes jamais partis", a-t-il tweeté. "Maintenant (l'État islamique) est en grande partie vaincu et d'autres pays, dont la Turquie, devraient pouvoir facilement prendre soin de tout ce qui reste. Nous rentrons à la maison!" Cette annonce a tenu une promesse électorale faite à maintes reprises par Trump lors de sa candidature à la présidence. Cependant, de nombreux experts du Moyen-Orient ont déclaré que la décision de Trump, en plus de permettre au retour de l’État islamique, conférait des victoires aux adversaires américains, dont l’Iran, la Russie et le président syrien Bashar al-Assad. Tous trois ont réalisé des gains militaires constants au cours des dernières années de la guerre civile syrienne. Le retrait américain récompense également l’alliée de l’OTAN, la Turquie, dont le régime autoritaire Le gouvernement s'oppose amèrement au soutien des États-Unis aux combattants kurdes en Syrie. Ces combattants ont été les partenaires les plus puissants de Washington dans la lutte contre l'État islamique et les forces d'Assad, mais la Turquie les considère comme une menace. La Turquie considérait depuis longtemps McGurk comme le principal champion américain de ces combattants kurdes, connus sous le nom de Forces démocratiques syriennes, et son départ sera probablement perçu par la Turquie comme une nouvelle victoire. McGurk a contribué à former une coalition fractionnaire contre l'État islamique, réunissant des groupes aux objectifs souvent contradictoires, y compris ceux soutenus par l'Iran, pour chasser les militants djihadistes de leurs capitales de facto, Mossoul (Irak) et Raqqa (Syrie).

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